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Selon la Loi

Selon la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et socialeCe contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web. (RLRQ, c. E-20.1, article 1. g)), une personne handicapée est : 

« Toute personne ayant une déficience entraînant une incapacité significative et persistante et qui est sujette à rencontrer des obstacles dans l’accomplissement d’activités courantes. »

Cette définition s’applique à tout individu, femme ou homme, ayant une déficience. Il peut s’agir d’un enfant, d’un adulte ou d’une personne aînée. 

En ce qui a trait à l’incapacité, elle peut être motrice, intellectuelle, de la parole ou du langage, visuelle, auditive ou associée à d’autres sens. Elle peut être reliée à des fonctions organiques ou encore liée à un trouble du spectre de l’autisme ou à un trouble grave de santé mentale. Notons que cette définition permet l’inclusion des personnes ayant des incapacités significatives épisodiques ou cycliques.

MIEUX COMPRENDRE

Personne handicapée ou personne en situation de handicap, y a-t-il une différence?

Le terme « personne en situation de handicap » est de plus en plus d’actualité. Il est utilisé dans différentes situations pour désigner des personnes qui vivent des obstacles dans leur quotidien. Il est employé aussi fréquemment pour désigner des personnes handicapées. Y a-t-il une différence? La réponse est oui.

Quelques explications s’imposent

D’abord, le terme « personne handicapée » est celui retenu dans l’article 1 de la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale (voir ci-dessus). Ce qui caractérise une personne handicapée est donc la gravité et la persistance dans le temps de son incapacité ainsi que les risques de rencontrer des obstacles dans son quotidien. 

Pour sa part, le terme « personne en situation de handicap » réfère au modèle conceptuel du processus de production du handicap. Une personne peut ainsi se retrouver en « situation de handicap » lorsqu’elle rencontre des obstacles à la réalisation de ses activités de la vie courante, par exemple pour se déplacer, suivre une formation ou travailler. La situation de handicap peut évoluer au cours de la vie d’une personne et être variable selon les obstacles qu’elle rencontre ou non dans son environnement pour réaliser ses activités.

Une situation de handicap est donc la non-réalisation ou la réalisation partielle des habitudes de vie d’une personne. L’expression a une portée beaucoup plus large en ce sens qu’elle englobe les personnes ayant des incapacités significatives et persistantes de même que celles ayant des incapacités temporaires ou légères. À titre d’exemple, une personne se déplaçant en béquilles des suites d’une intervention médicale et rencontrant des obstacles pour se déplacer est en situation de handicap, sans toutefois être handicapée.

Ce qu’il faut retenir

Le terme « personne en situation de handicap » a l’avantage de mettre l’accent sur la situation de la personne plutôt que sur ses caractéristiques personnelles, ainsi que sur l’importance d’agir sur son environnement physique et social pour prévenir de telles situations. Il est en concordance avec l’approche inclusive préconisée dans la politique gouvernementale À part entière.

En ce sens, le terme « personne en situation de handicap » peut être utilisé lorsqu’il est question d’agir sur l’environnement physique ou social au bénéfice de toutes les personnes qui rencontrent des obstacles. Par exemple, la conception sans obstacles de politiques et de services publics, d’installations récréatives, de moyens de transport ou de bâtiments, peut profiter autant aux personnes handicapées qu’à l’ensemble des personnes en situation de handicap.

Le terme « personne handicapée », pour sa part, est à employer dans des contextes plus spécifiques, pour désigner un groupe de personnes ayant des incapacités significatives et persistantes et qui ont des plus grands besoins de soutien et d’adaptation afin de favoriser leur participation sociale. Ces personnes rencontrent en effet des obstacles beaucoup plus importants sur les plans scolaire, professionnel et social, nécessitant des actions conséquentes ciblées.

Source: OPHQ

Qu’entend-on exactement par déficience? incapacité? obstacle? Ce vocabulaire est issu du Processus de production du handicapCe contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web. (PPH), un modèle explicatif des causes et conséquences des maladies, traumatismes et autres atteintes à l’intégrité ou au développement de la personne. Ce modèle a été développé par le Réseau international sur le Processus de production du handicapCe contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web. (RIPPH).

Ainsi, une déficience dans la structure ou dans le fonctionnement d’un système organique (système nerveux, cardiovasculaire, digestif, respiratoire, immunitaire, musculaire, etc.) peut causer des incapacités temporaires ou permanentes à accomplir une activité physique ou mentale. Ces incapacités peuvent être de nature stable, progressive ou régressive.

En entrant en interaction avec les facteurs environnementaux, c’est-à-dire avec les différents obstacles ou facilitateurs rencontrés au quotidien dans l’environnement physique et social, ces caractéristiques propres à l’individu auront une influence sur ses habitudes de vie. Cette interaction le placera en situation de participation sociale ou, au contraire, en situation de handicap.

Par exemple, l’aménagement de rampes d’accès à l’extérieur des édifices ou de signaux sonores aux intersections, de même que l’utilisation de pictogrammes simples pour indiquer les salles de bain dans les endroits publics, constituent des exemples de facilitateurs, alors qu’un édifice de plusieurs étages qui n’a pas d’ascenseur ou un endroit qui refuse les chiens-guides représentent des obstacles pour une personne se déplaçant en fauteuil roulant ou ayant une incapacité visuelle.

On parle de participation sociale lorsque la personne est en mesure de réaliser ses habitudes de vie, ce qui fait référence à la réalisation d’activités courantes telles que se nourrir, se déplacer, se loger, se laver, communiquer avec les autres et d’exercer ses rôles sociaux, notamment étudier, travailler, pratiquer des loisirs et s’impliquer dans des partis politiques, des clubs, des organismes communautaires.

Selon le PPH, une personne peut donc être en situation de participation sociale dans un domaine de sa vie, les loisirs par exemple, mais en situation de handicap au travail en raison d’un environnement mal adapté. On ne peut donc pas considérer la situation de participation sociale ou de handicap comme une condition immuable touchant tous les aspects de la vie d’une personne tout au long de son existence.

Source: OPHQ

Le modèle

Le Modèle de développement humain – Processus de production du handicap (MDH-PPH) est un modèle conceptuel qui vise à documenter et expliquer les causes et conséquences des maladies, traumatismes et autres atteintes à l’intégrité ou au développement de la personne. Le modèle s’applique à l’ensemble des personnes ayant des incapacités, peu importe la cause, la nature et la sévérité de leurs déficiences et incapacités.

Le MDH-PPH montre que la réalisation des habitudes de vie peut être influencée par le renforcement des capacités ou la compensation des incapacités par la réadaptation et des aides techniques, mais également par la réduction des obstacles dans l’environnement. Les obstacles sont, par exemple, les préjugés, le manque d’aide ou de ressources, l’absence d’accessibilité du domicile ou de l’école, la difficulté de se procurer de l’information imprimée adaptée ou se déplacer au moyen d’une signalisation accessible.

Ainsi, mesurer la réalisation des habitudes de vie, c’est identifier un indicateur de la qualité de la participation sociale : il s’apprécie sur un continuum ou échelle allant de la situation de participation sociale optimale jusqu’à la situation de handicap complète.

Le MDH-PPH est un modèle qui ne place pas la responsabilité du handicap sur la personne.

Le MDH-PPH est le résultat de plus de trente ans de travaux conceptuels et pratiques internationaux dans le champ du handicap. Son modèle conceptuel, ses définitions et sa nomenclature sont employés par de nombreuses organisations œuvrant dans des milieux aussi divers que l’éducation, le travail, la santé et les services sociaux, la défense de droits des personnes ayant des incapacités, l’urbanisme, l’accessibilité universelle, l’administration publique, etc.

MDH-PPH (1998)

Cette image est formée de deux carrés qui illustrent les facteurs personnels et les facteurs environnementaux ainsi qu’un rectangle au bas de l'image qui illustre les habitudes de vie que l'on retrouve dans le modèle du PPH. Les relations entre ses formes sont indiquées par des flèches qui vont dans les deux directions. De plus, il y a un autre carré au-dessus des facteurs personnels qui représente les facteurs de risque. Ce carré est accompagné d’une flèche unidirectionnelle qui pointe vers les facteurs personnels.

MDH-PPH bonifié (2010)

 

Le modèle conceptuel du MDH-PPH repose sur la Classification québécoise : Processus de production du handicap (1998). Ce document est une classification scientifique qui propose des nomenclatures et des échelles de mesure pour les domaines conceptuels des habitudes de vie, des facteurs environnementaux et des facteurs personnels. Ce système de classification permet d’identifier, d’apprécier et de suivre les changements observés dans ces trois domaines conceptuels pour une période donnée.

Source: RIPPH
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